8 mars 2018

CARRIERE - MUTATIONS

Compte-rendu de la CAPA d’avancement d’échelon des certifiés (5 mars 2018)

Compte-rendu de la CAPA d'avancement d'échelon des certifiés (5 (...)

La CAPA d’avancement d’échelon des professeurs certifiés a eu lieu le 5 mars. Elle s’est tenue selon des modalités exceptionnelles. Cette année est en effet une année transitoire : les promotions ont été examinées dans le cadre des nouvelles carrières mais encore avec les notes administratives et pédagogiques pour l’avancement accéléré au 7è et au 9è échelon.

Tout d’abord nous avons identifié et pointé en commission la situation des collègues qui avaient une inspection antérieure au 1er septembre 2013 et qui donc, selon les consignes ministérielles, auraient dû être inspectés l’année dernière. Suite à notre nombreuses sollicitations, le rectorat a préparé cette CAPA en leur attribuant fictivement la note médiane de leur échelon avant d’examiner leur éventuelle promotion accélérée.

Par ailleurs, concernant l’ASA, du fait du changement des grilles au 1er septembre 2017, l’administration est dans l’incapacité de prononcer des promotions antérieures à cette date. Si l’ASA devait amener une promotion avant le 1er septembre 2017, les mois n’ont pu être intégralement consommés et les mois restants seront reportés sur la prochaine promotion d’échelon. Pensez donc à conserver vos arrêtés d’ASA et à nous els envoyer avec votre fiche syndicale à l’occasion de la prochaine promotion. Nous avons dénoncé le fait que l’administration prive ainsi les collègues concernés d’un avantage immédiat.

Une fois de plus, nous avons pointé les disparités entre disciplines liées entièrement aux pratiques d’évaluation très différentes des IPR. Ainsi, par exemple, en reprenant deux disciplines à forts effectifs telles que l’anglais et les mathématiques, nous avons pu constatons que pour les passages au 7è et au 9è échelon, près de 50 % des promouvables de mathématiques bénéficient de l’avancement accéléré contre à peine 16 % des promouvables d’anglais. Il est impossible que de telles disparités soient le reflet de différences dans la manière de servir.

Dans le cadre des nouvelles carrières, deux éléments vont selon nous en partie réduire le caractère arbitraire et inégalitaire de l’évaluation

  • La suppression des trois rythmes d’avancement dans la classe normale (ancienneté, choix et grand choix) remplacé par un déroulement de carrière accéléré, calqué sur le rythme du choix avec au plus deux ans d’écart sur tout le déroulé de la classe normal là où précédemment il pouvait y avoir un écart de dix ans
  • La mise en place du nouveau dispositif des rendez-vous de carrière qui s’il n’est pas sans poser problème en faisant le choix de privilégier des compétences et des items parfois éloignés du cœur du métier par rapport aux notes, a le mérite de faire inspecter tous les enseignants promouvables à un avancement accéléré la même année. Et ce qu’ils soient TZR en milieu rural ou dans un poste dans un lycée de Lyon.
    Nous restons vigilants pour les prochaines commissions à ce que les pratiques d’évaluation des IPR changent afin que les déséquilibres entre les disciplines se résorbent.

Selon nous, la mise en place des nouvelles carrières ne résout pas toutes les difficultés. Nous restons offensifs dans la mise en place des rendez-vous de carrière et nous combattrons tout renforcement du poids du chef d’établissement ou de l’IPR dans nos carrières et tout système d’évaluation infantilisant qui conduirait à des pressions locales dans les établissements et remettrait en cause notre liberté pédagogique. Il s’agit bien de faire en sorte que les avancées obtenues par la restructuration de nos carrières ne soient pas remises en cause par le nouveau système d’évaluation. Le SNES continue à revendiquer un avancement unique au rythme le plus favorable avec des inspections qui soient l’occasion d’échanges sur les pratiques et de conseils et non un moyen de « trier » et de classer les enseignants.