6 juillet 2018

CARRIERE - MUTATIONS

Bilan : CAPA d’accès à la classe exceptionnelle des agrégés, session 2018

Bilan : CAPA d'accès à la classe exceptionnelle des agrégés, session 2018

La CAPA d’accès à la classe exceptionnelle des agrégés, session 2018, s’est tenue ce mercredi 27 juin.
Il s’agissait d’établir une première sélection examinée ensuite au niveau national les 18 et 19 septembre 2018.
Les collègues finalement promus en CAPN le seront de manière rétroactive, à compter du 1er septembre 2018.

Lors de la session 2017, les résultats de l’académie de Lyon au niveau national ont été bons : en ce qui concerne le vivier 1, 79 collègues sur les 82 proposés par la CAPA ont été promus en CAPN. (Au vivier 2 en revanche, la voie est tellement étroite que seulement 13 collègues lyonnais ont pu être promus). Ces résultats démontrent que le travail et les orientations du SNES de Lyon en CAPA ont porté : la stratégie de faire remonter des collègues proches de la retraite est la bonne. Rappelons qu’en 2017, ce sont près de 80 % de collègues de plus 60 ans qui avaient été inscrits au vivier 1.
Néanmoins, la session 2018 est beaucoup plus contrainte : la structuration de la classe exceptionnelle en deux viviers très déséquilibrés est en train de créer une saturation qui empêchera les futures promotions. Ainsi, alors que nous avions pour les agrégés 203 promouvables à la campagne 2017, nous n’en avons aujourd’hui plus que 146 c’est à dire ¼ de moins que précédemment. L’élargissement du vivier 1 n’a donc pas été suffisant et son assèchement est programmé. Aussi est-il nécessaire, au niveau national, d’aller vers une fongibilité des viviers afin d’offrir à toute la profession une réelle perspective de débouché de carrière (en donnant accès à la Hors Echelle B, la classe exceptionnelle est la seule véritable perspective d’évolution pour les professeurs agrégés en fin de carrière).
Nous estimons que le Rectorat a pris une mauvaise direction lors de la session 2018 en ne favorisant pas les collègues les plus proches de la retraite, d’autant qu’au vivier 1, le nombre de collègues nés entre 1951 et 1962 était suffisamment important encore, puisqu’il représentait 60 personnes et qu’il y avait 59 possibilités d’inscription. Ainsi, en ce qui concerne les propositions 2018, on peut constater un infléchissement très net quant à l’âge des proposés, notamment au vivier 1. Si pour le vivier 2 l’âge moyen des proposés est de 62,2 ans, pour le vivier 1, en revanche, il est de 57,6 ans. Dans ce vivier, 32 collègues sur 59 ont moins de 60 ans avec un écart de 16 ans entre le plus jeune et le plus âgé des proposés. Or, un collègue né en 1967 prendra sa retraite dans minimum 11 ans. Comme le nombre de collègues en classe exceptionnelle est fixé par un pourcentage de l’effectif du corps, c’est autant d’années pendant lesquelles des promotions sont bloquées. On le voit, cette évolution est contre-productive.
La Rectrice, conformément aux préconisations ministérielles, a recherché l’équilibre hommes/ femmes. Néanmoins, cet exercice est rendu difficile par la composition très masculine du grade de la Hors Classe. Alors que le vivier 2 est davantage paritaire, à l’image du corps (46,6 % de femmes contre 53,4 % d’hommes), le vivier 1 est fortement déséquilibré : 39 % de femmes contre près de 61 % d’hommes. Aussi, quand l’administration cherche un rattrapage de ce déséquilibre en faisant des propositions à parité, elle est contrainte de proposer à la CAPN des femmes très jeunes. Les proposées du vivier 1 ont en moyenne 55,5 ans quand les hommes ont près de 60 ans. Au vivier 2 elles ont 61,5 ans quand les hommes ont près de 63 ans. Nous touchons là aux limites de l’exercice. : il est essentielle de rendre la Hors-Classe plus paritaire pour que cela se prolonge naturellement dans la classe exceptionnelle.

C’est en tenant compte de tous ces équilibres (représentativité de chaque discipline, promotions des collègues les plus proches de la retraite, égalité hommes-femmes) que les élus du SNES-FSU ont essayé d’apporter un maximum d’améliorations au projet de l’administration.
Le SNES-FSU est aussi intervenu sur les appréciations littérales des chefs d’établissement et des IPR. Nous avons, par exemple, observé que certaines appréciations étaient de simples « copié-collé » La rectrice s’est engagée à intervenir auprès des IPR.