La loi Sapin a connu sa dernière session en cette fin d'année scolaire et avec elle c'est le CAPES réservé et l'examen professionnel qui ont disparu. Rien à ce jour ne les remplace, c'est la première fois dans l'éducation nationale qu'aucun plan de titularisation n'est prévu pour faire en sorte que les contractuels, maîtres auxiliaires et vacataires puissent bénéficier d'une entrée aménagée dans le corps des fonctionnaires.

 

             Même si le bilan de ces années semble mitigé, puisque les admissions ont été en baisse constante chaque année du fait d'une réduction du nombre de postes aux concours réservés et d'un examen professionnel dont ni les pouvoirs publics ni l'institution n'ont assuré la pleine réussite.

 

             De nombreux collègues ont été exclus de ces voies de titularisation, car recrutés après juillet 2000. Et, sous couvert de mettre en application la directive européenne de 1999 qui contraint à une limitation de l'emploi précaire, le gouvernement cherche à imposer un nouveau recours à des CDD ouvrant éventuellement sur un CDI. Ce projet de loi n'apporte pas aux agents non titulaires la garantie de l'emploi.

 

             Les collectifs SNES et celui de Lyon en particulier se sont mobilisés tout au long de l'année pour dénoncer leur situation, revendiquer leur droit au réemploi et l'accès à la titularisation. Même si ces actions ont bénéficié d'un relais médiatique important, le ministère s'est contenté, pour toute intervention sur les questions de précarité, de demander aux rectorats de recruter un volant ajustable et économique de remplaçants.

 

             Le collectif de Lyon a été reçu à plusieurs reprises au rectorat afin de soulever les questions cruciales de leur avenir au sein de la fonction publique sans jamais obtenir de réponses claires. A la rentrée le rectorat de Lyon devrait encore réduire le nombre de contractuels pour ne plus recruter que des vacataires, tel est en tout cas l'objectif annoncé par la secrétaire générale lors de la dernière audience, les remplacements longs seront assurés majoritairement par des TZR et les remplacements courts par le pseudo volontariat des enseignants tel que le prévoit le décret d'application de la Fillon.

 

             La plupart des contractuels recrutés en masse il y a deux ans et qui n'ont pas réussi le concours cette année, vont donc définitivement disparaître dans les profondeurs abyssales du chômage voire du RMI. En soutien, le SNES, dans un premier temps, a obtenu qu'ils puissent encore bénéficier de l'inscription au concours interne s'ils ont été en poste dans la période d'octobre –novembre dans les 6 ans qui précédent et continuera à se mobiliser à la rentrée pour que ces collègues retrouvent la place d'enseignants qui leur est dûe.

> Précarité : l’après Sapin

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bulletin académique
N°163

Septembre 2005