1- 2nde HSA imposée, c’est non !
Contre l’avis unanime des organisations syndicales, le ministre Blanquer a modifié l’article 4 du décret 2014-940. A compter du 1er septembre 2019, « les enseignants [...] peuvent être tenus d’effectuer, sauf empêchement pour raison de santé, deux heures supplémentaires hebdomadaires en sus de leur maximum de service ».
Le SNES-FSU a combattu cette mesure et dénonce le passage en force.
La multiplication des heures supplémentaires est un fléau pour les personnels comme pour les élèves
- Les heures supplémentaires détruisent des postes !
Pour la seule rentrée 2019, ce sont 2450 postes qui sont supprimés « grâce » à l’augmentation du volume d’HSA. - Les heures supplémentaires tirent les salaires vers le bas !
L’augmentation du nombre d’HSA est régulièrement présentée par le ministre comme une mesure en faveur du pouvoir d’achat. Ce qui totalement fallacieux car, dans la majorité des cas, elles ne sont pas choisies, et elles sont moins bien payées que les heures ordinaires (seule la première a un taux valorisé à +20%). De plus, le recours aux heures supplémentaires est un élément important de discrimination salariale dont sont victimes les femmes. - Les heures supplémentaires dégradent les conditions de travail !
L’augmentation de la charge de travail qui résulte des heures supplémentaires imposées est un élément majeur d’épuisement professionnel. Dans la plupart des cas, l’imposition de deux HSA se traduit par une ou deux classes à prendre en charge en plus, et cela réduit les possibilités de travail en équipe. - Les heures supplémentaires sont un outil de management agressif !
La part croissante des HSA dans les DHG conduit trop souvent à des situation de chantage au dédoublement, aux ouvertures d’option ou à l’emploi du temps.
Refuser les HSA est une bataille individuelle (faire connaître et respecter ses droits) et collective ! voir ici : https://www.snes.edu/carriere/remun...
2- Formation continue pendant les vacances, c’est non !
Jusqu’à 5 jours de formation continue sur convocation pendant les vacances ? Leur rémunération ne fera pas passer la pilule !
Lors du comité technique ministériel du 12 juin 2019, le ministère a présenté un décret permettant de rémunérer des actions de formation continue suivies par les professeurs pendant les congés scolaires mais permettant aussi à l’administration d’imposer, sur ces jours de vacances, jusqu’à cinq jours de formation.
Si le ministère pensait que rémunérer les personnels pour se former ferait passer la pilule d’une contrainte à se former pendant les congés scolaires, il a dû se résoudre à l’évidence : la profession n’est pas dupe. L’ensemble des élus au comité technique ministériel a voté contre ce projet. Tous ont demandé que la formation sur les congés scolaires soit rémunérée, mais ne puisse se faire que sur la base du volontariat des personnels.
A la rentrée, HIS dans tous les établissements pour faire le bilan de la rentrée et mettre en débat les modalités d’action pour dénoncer les conditions de travail et d’étude dégradées par les choix budgétaires et la politique du ministre.